mercredi 6 février 2013

Jean-Bernard FENOUILLAS


"Ne pas jeter l'encre"
 Encre sur papier Montval 300 gr
14,5 x 14,5 cm

Olivier LOUBET


"Tee pee Family"
Acrylique sur tole
40 x 40 cm
2007

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L’appréciation d’une peinture réside dans la sensation qu’elle procure. Ce n’est pas tant ce que l’on voit, mais ce que l’on ressent qui importe. Ce qui frappe en premier chez Loubet, c’est la dimension rituelle des oeuvres. La tribu est en lui et l’imprègne depuis son enfance. On ne passe pas cinq années en communauté dans un village Tee Pee, sans en être marqué pour la vie. L’inspiration tribale, on la décèle dans la géométrie pathétique des visages et celle brute des corps, dans la filarité des membres indiquant la surprise ou le renoncement. Par cette simplicité des formes, l’artiste réduit l’événement à l’essentiel. Il ne peint pas la réalité telle qu’elle est mais comme il la devine, le monde environnant se réduisant à son expression la plus pure. Certes, la limite est ténue entre un extérieur objectivement visible et celui de l’imagination. Des racines au message, c’est tout un univers absent. Comme Kippenberger auquel il empreinte son nomadisme, Loubet envisage l’art comme un commentaire social dont il clame les vérités profondes. Et puis Loubet, il n’aime pas ce que l’homme a fait aux bisons, il n’aime pas non plus ce que l’homme a fait aux indiens. Loubet, il danse avec les loups dans le Parc de Yellowstone !


C’est au cœur même de l’acte créateur et au travers du geste, que Loubet déjoue les pièges esthétiques et construit sa révolte. Dans cette liberté spatiale, il synthétise les moyens d’expression. Le traitement du trait dès qu’émergent les formes, l’aspect spirituel des messages transmis, donnent aux œuvres de cet artiste une spontanéité primordiale. Ah ! Cette manière pulsionnelle de peindre !
Mais Loubet, ce n’est pas seulement le trait ; ce ne sont pas seulement les mots ; Loubet c’est aussi les couleurs. Mises au service de la démarche narrative, elles portent en elles des thèmes universels ; ces couleurs qui par leur pouvoir expressif soudent les compositions, apportent à l’architecture du tableau de vivifiantes modulations.
Il n’y a pas d’appropriation chez Loubet. Il y a Loubet, avec sa capacité à séduire et sa volonté d’exprimer de façon atypique, avec sensibilité et parfois dérision, ce qui l’interpelle ici-bas et ailleurs. C’est une manifestation de notre monde matériel qu’il nous offre, avec des références symboliques. Comme tout véritable artiste, Loubet éprouve le besoin de passer rapidement d’un registre à un autre. Ce mélange stylistique répond en fait à un besoin vital de communiquer. Loubet séduit par sa sincérité plastique et la densité émotionnelle qui se dégage de ses œuvres. Il pratique un art personnel et sans affectation. Loubet a le don de transformer tout ce qu’il touche en art. Loubet, c’est un esprit neuf qui s’exprime.

Dominique Peloux-Raynal

Claude le FLOCH


Sans titre
Acrylique sur papier Canson
65 x 50 cm
2003

Parker LANIER


"In for Repairs"
Acrylique sur carton
50 x 36 cm
2008

Gregory KALETA


Sans titre
Acrylique et pen posca sur Bristol
70 x 50 cm
2008

mardi 5 février 2013

Jean-Claude DELANNOY


"Le roi au nez fleuri"
Acrylique et techniques mixtes sur papier
65 x 50 cm

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Jean-Claude Delannoy (Jicé - 4004) est un artiste Bordelais. Né en 1960, il puise ses inspirations de ses souvenirs d'enfance dans les corons et sur les terrils du nord de la France ou il a grandi. Etant particulièrement sensible aux évènements du monde, il s'en fait l'écho par sa peinture avec un feu d'artifice de couleurs. Suivant ses humeurs il est "Jicé" ou "4004", deux styles différents pour un seul artiste. Loin de toutes les écoles, Jean-Claude Delannoy a acquis un style à nul autre comparable. Sa personnalité s'affirme dans sa peinture, explose enfin dans des couleurs pures et sans nuances, cernées d'un geste sûr. Sa peinture lui ressemble : spontanée !... et toutes les couleurs primaires s'harmonisent sur ses toiles, défiant les lois  "académiques". Au sujet de "4004", un écrivain a dit de lui : "Comme l'écriture est le divan du psychiatre pour un écrivain, la peinture ou le dessin en est un pour l'Artiste qu'il est. Il s'est libéré, il a coupé chaînes et cordon ombilical pour crier, avec ses crayons et ses couleurs, qu'il naissait. Ce cri ne ressemble pas aux cris du vulgum pecus."

Site web : http://www.jc-delannoy.com/

Georgio BENAYOUN


Sans titre
Gouache sur papier
29,5 x 21 cm

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"D’origine oranaise, Georgio Benayoun est né sous le soleil d’Algérie le 17 octobre 1938. Il a très tôt été initié aux Arts plastiques par son oncle le grand Farrous Friedman. A l’âge de 13 ans, il rejoint son frère, modeliste et tailleur installé à Paris Place du Tertre. Dès lors, il cotoie le monde des artistes peintres, devient l’un des modèles d’Utrillo peintre en vue du moment et obtient un diplôme de modeliste. Amoureux de l’art, il se met à peindre également avec talent et ses principales sources d’inspiration sont les femmes, plus précisement celles du "Moulin Rouge". Georgio est un peintre de son temps, ouvert et doté d’une belle sensibilité. Sous ses petites lunettes se cache un regard d’un bleu intense qui scrute et capte le moindre de vos mouvements lui procurant une soudaine envie de creer et d’esquisser un visage sur une feuille de papier Canson."

dimanche 3 février 2013

Gerald "Creative" DePRIE (1935-1999)


"Barefoot Woman"
Crayons de couleurs et crayon sur papier
40 x 30 cm
1993

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« Creative » DePrie est le nom qu’il s’est attribué. Les thèmes de ses dessins sont très divers, des fleurs, des nus, ou des architectures. Il travaille très rapidement. Quand il dessine un personnage, il le représente d’abord nu puis ajoute ses vêtements. Il est fasciné par les comptines et les lieux anciens, en particulier l’Egypte. Vétéran de la marine, en proie à des problèmes cardiaques, il vécut en solitaire avec son chien dans un petit appartement en Virginie-Occidentale.

Cédric DEMANGEOT


Sans titre
Encre sur papier
30 x 21 cm

DANHY



"Face  à face"
Acrylique et papiers découpés sur carton
39 x 37 cm
 

Sans titre
Acrylique et collages sur carton
32 x 42 cm
2009 


Sans titre
Acrylique et collage sur toile
50 x 60 cm
2009 

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Danhy est née en 1961 en Belgique. Suite à des troubles psychiques, elle commence à créer au début des années 90, sans montrer son travail à personne. Découverte par Céres Franco puis par Danielle Jacqui qui l'invite à exposer ses sculptures en corde, au Festival d'Aubagne de 2006. C'est un énorme succès auprès des collectionneurs qui achètent ses oeuvres. Puis atteinte de bipolarité et de grandes phases d'abattement, elle alterne des périodes d'intense création, et de séjours plus ou moins longs en milieu hospitalier. En 2009, Danhy a exposé à Le Vigan dans le Gard et en 2010 à nouveau au Festival d'Aubagne.