samedi 16 février 2013

Jean-Michel CHESNÉ


Sans titre
Acrylique et pastels secs sur papier
13 x 18 cm
2007

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"Né à Paris en 1959,  Jean-Michel Chesné vit et travaille à Malakoff. Il dessine et peint depuis bientôt 30 ans ; c'est en effet au début des années 80 qu’il se passionne pour l’art mais sa visite au Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 sera un véritable choc qui orientera définitivement son goût vers l’Art Brut et aura une incidence radicale sur son travail à tel point qu’en 1997, il entame la construction d’une grotte-chapelle recouverte de mosaïques au fond de son jardin qui fait régulièrement l’objet d’articles dans la presse.

 C’est un autodidacte à la recherche de techniques nouvelles et de matières au service de créations de tous ordres. Il fonctionne par séries afin d’exploiter au maximum ses nouvelles idées et passer ensuite à autre chose. C’est ainsi que l’on peut voir dans l’ensemble de son œuvre des dessins anthropomorphes à l’encre ou à la craie, des fantaisies colorées aux crayons de couleur, mais aussi des têtes en céramique ou des sculptures en plastique fondu. Un grand écart entre les thèmes et les techniques qu’il assume pleinement tout en conservant un style très personnel. Son principal moteur étant l’imaginaire, cet artiste ne peut se cantonner au cadre restreint de la toile ou de la feuille de papier."
François Chauvet

Sarah Mary TAYLOR


"People and cows"
Marqueurs, crayons de couleurs et encre sur carton
60 x 48 cm 


"Orange horse"
Marqueurs sur carton
56 x 33 cm


Sans titre
Marqueurs et crayons de couleurs sur carton
23 x 18 cm

 
Sans titre
Marqueurs et crayons de couleurs sur carton
23 x 18 cm

Nicole PESSIN


"Tour de piste"
Aquarelle sur papier
24 x 18 cm
2006

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C’est un monde enchanteur, dans lequel Nicole Pessin nous entraîne. Les tours de ses châteaux, hautes et fuselées, projettent dans des cieux mordorés leurs élans chevaleresques. Il arrive aussi que des portes s’entrouvrent sur des arbres sans feuilles, décrivant l’hiver permanent. Ses villages, stratifiés ou contenus à l’intérieur du trait, émettent des lumières aux fenêtres, nous invitant. Dans le crépuscule des campagnes, des anges et des femmes aux couleurs chaudes et vétustes, surgissent du passé : d’un temps si ancien qu’il n’est accostable que dans les rêves. Présents dans l’univers merveilleux de l’artiste : les animaux. On devinera qu’elle les aime... Dans une contemporalité parfois préoccupante, les temps anciens offrent ainsi un refuge. Suspendu au charme des chromos, le regard vacillera de tant d’ingénuité. Tout, dans ces compositions, induit un apaisement de l’âme et ôte au visiteur la volonté de combattre en ce monde. Le propulsant dans une dimension cosmique que l’artiste symbolise par des ronds noirs, kyrielle planétaire dont la réorganisation spatiale lui appartient. Ces planètes à l’encre de Chine, c’est en fait pour offrir à l’œuvre une saveur de futur antérieur. Et quand les formes des damiers oscillent, quand en lisière de la folie le cerveau déploie des facultés étranges qui évoquent l’échiquier improvisé décrit par Stefan Zweig, nous jetons l’ancre en Pessinie. Chez Nicole Pessin, les rayons de l’esprit produisent en effet une grande force régénératrice. Pris au piège délicieux de l’envoûtement vespéral, on a envie de rejoindre Merlin…

Dominique Peloux-Raynal




Cher SAFFER


"Spirit Pony"
Aquarelle, crayons de couleurs et encre
sur feuille de registre
20 x 25 cm

mardi 12 février 2013

Jean-Jacques ROYO


"Miss Singulier en Afrique"
Acrylique sur toile
55 x 46 cm
2006


"Moi osi zaime lé fleur"
Acrylique et encre sur papier fort
32 x 24 cm
2007



"Singulière rencontre"
Acrylique sur papier fort
24 x 32 cm
2007


 "Tan fé pa té plu tou seul mintenan"
Acrylique sur papier fort
24 x 32 cm
2007

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Biographie 
"Je suis né le 10 Novembre 1955 à Pau dans les Pyrénées Atlantiques. Mon aventure picturale a commencé lors d'un voyage."

1978 Bombay
"Seconde année que j'habite en Inde. Plus un rond dans les poches. Pas question pour moi de faire la manche en tendant la main. Que pouvais-je proposer en échange de quelques pièces ? La seule chose que je savais faire étant de dessiner, je me suis procuré une boite de craies blanches. J'ai dessiné sur les trottoirs de Bombay, mes personnages déjantés. Les indiens ont aimé et j'ai pu vivre de mes créations."

De 1978 à 1987 
"Vie d'aventurier avec des voyages dans une vingtaine de pays."
 
1987 

"Je m'installe en Drôme provençale. Premières créations sur toiles. Les grands formats sur toile seront réalisés dans les années 90. C'est un période riche en créations."
 

1996
"Je m'installe en Ardèche Méridionale. Là, je me plonge pendant deux ans dans les créations numériques. Mais je sens que ce n'est pas mon domaine. Alors reprise des pinceau."

2005

"Je vends sur le net ce qui me fait sortir de l'ombre."
 
2006

"A partir de cette année là, participation à des Festivals et expositions collectives d'Art Outsider."
 
2012

"Je m'installe à Sète, capitale de la figuration libre."

Raphaël MALLON


"L'oiseau dans l'oeil"
Aquarelle et encre de Chine sur papier
15 x 10 cm

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"Les oeuvres de Raphaël Mallon sont narratives comme celles rencontrées dans la bande dessinée contemporaine, mais avec une inventivité particulière et une obsession de la gémellité, à moins que ce ne soit celle du dédoublement intérieur. Dans son dessin riche et fouillé, apparaissent des individus à double tête, dont chacune garde une expression différente et qui dans certains cas on en commun une même bouche.  Cela serait-il le signe d'une certaine schizophrénie? Pas du Tout!


En effet si chaque individu présente des aspects multiples de sa personnalité, c'est qu'il existe toujours cette dualité entre l'individu qui regarde agir et celui qui agit. Mais elle s'efface apparemment en s'interpénétrant de façon harmonieuse la plus part du temps, et ce, durant une grande partie de l'existence. Par contre, à tout moment, la dissociation, le clivage entre ces deux nature du moi, peut se faire jour. Je pense qu'à travers cette accumulation de personnages, il y a une recherche prégnante sur l'identité supposée réelle de l'homme, comme du reste de celle de l'artiste. 


De la même manière, beaucoup de ses individus se courent les uns après les autres, comme s'ils voulaient se régler leur compte, à la recherche d'un confrontation finale espérant ainsi résoudre  leurs problèmes d'identité. Je crois qu'à travers cette oeuvre, on aura jamais vu autant qu'à notre époque parmi la jeune génération, une telle obsession de la recherche identitaire de l'homme dans le monde et de sa place dans le cosmos. Sans doute que les idéologies, les religions, ne remplissent plus leur rôle de garde-fou sécurisant, devant une constante et perpétuelle angoisse existentielle. Peut-être retrouve-t-on dans ces travaux , ce même état d'esprit qui semble avoir parcouru la pensée créatrice au Moyen-âge ou l'art évoluait entre l'angélique et le démoniaque. En effet, quelques uns de ces personnages pourraient se glisser, sans attirer l'attention, dans certains enfer ornant les chapelles  du XIIe et XIIIe siècle.


A 29 ans, Raphaël Mallon se présente comme un grand jeune homme sympathique que l'on vient juste de sortir de son rêve, appliqué qu'il est à toujours et toujours dessiner comme s'il fallait qu'en une journée il termine l'oeuvre de toute une vie. Dès que l'on amorce le dialogue avec lui, on le sent avide de communiquer et d'entendre toutes les réflexions que l'on peux porter sur son travail. Le moteur de son travail reste fonction avant tout de ses réactions par rapport à ce qui se passe dans la société qui l'entoure. En particulier toutes les agressions que subit notre environnement interpellent sans cesse sa sensibilité. Comme pour toute sa génération, on note une prise de conscience marquée face à tous les problèmes écologiques et la nécessité d'y faire face et de les résoudre de façon non violente. Aussi, ses dessins ne sont jamais le résultat de longues cogitations, mais simplement la traduction de réaction quasi épidermiques devant telle ou telle situation. 


La singularité aurait-elle ses circuits? Sans doute, parce que Raphaël Mallon fait référence à Gregona. Ils ont eu plusieurs entretiens et ce dernier lui a dit : "Attention ne te prends jamais pour un artiste et continue sans cesse de travailler !" Je crois que voilà deux préceptes que ce créateur semble suivre à la lettre. En effet, il parle de sa passion de l'art avec la modestie enflammée d'un artisan et non comme un être d'exception choisi par les Muses. Et ensuite, durant ce festival, je l'ai vu dessiner sans cesse avec cette application que l'on connaît aux musiciens qui inlassablement étudient une partition. J'imagine que bientôt, quand l'occasion se présentera, que son dynamisme et tout le devenir contenu dans ses oeuvres l'amèneront sur la voie des grandes compositions, que l'on peut pressentir dans quelques unes de ses oeuvres."


J.C Caire dans "Les cahiers" de François Ozanda

dimanche 10 février 2013

Taro OTANI




 Sans titre
Dessin à l'encre de Chine sur carton
21 x 29,6 cm
Signée et datée au dos 24.03.2004

"Composition florale"
Dessin à l'encre de Chine sur papier
21 x 28 cm
Signée et datée au dos 22.04.2004

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Taro Otani est né en 1979 à Yokohama au Japon.




samedi 9 février 2013

Nathalie PORTEJOIE


"Anouchka"
Acrylique sur papier épais
40 x 30 cm

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Nathalie Portejoie a toujours été passionnée par les arts. En 1998, elle rencontre une artiste peintre qui lui donnera le déclic. A partir de ce jour, elle ne cessera plus de peindre. Sa soif de création l'amène à peindre jusqu'à un tableau par jour. Cette imagination débordante et cette fougue seront récompensées par un large succès auprès des galeries.

Anne-Marie POITOUT (1949 - 2008)

Sans titre
Dessin sur papier
29,7 x 21 cm
Février 2005

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Anne-Marie Poitout est née le 21 février 1949 à Auxerre, dans l'Yonne. La mère fait des ménages, le père est manoeuvre, c'est un homme primaire, brutal et analphabète. Anne-Marie  apprend seule à lire dans le journal "L'Yonne républicaine" et sait lire dès l'âge de quatre ans. Elle écrit des poèmes et dessine à six ans. C'est à cette époque que sa mère jette son cahier de poèmes dans un poêleAnne-Marie veut récupérer son cahier. Elle portera sa vie durant aux avant-bras, les séquelles de brûlures au troisième degré. Elle vit dans un grenier jusqu'à l'âge de 10 ans, tout en allant périodiquement à l'école. Elle échouera au BEPC (20/20 en dissertation, 18/20 en Français, 0 dans les autres matières). Maltraitée par ses parents jusqu'à l'âge de 18 ans, elle réussit à échapper à cet enfer en épousant le premier venu : un aide-comptable qui lui fait trois enfants, deux garçons et une fille. Elle trouve un emploi de dactylo. Après quelques années de mariage, son mari se met également à la frapper. Elle obtient la séparation et ne revoit pratiquement plus ses enfants. Elle retrouve un semblant d'équilibre grâce à une psychothérapie en 1980. En 1984 elle rencontre Jean-Paul Delcourt, responsable des "Éditions d'art de Lutèce" qui lui propose d'éditer ses dessins. Malheureusement un incendie détruira la totalité du travail d'Anne-Marie Poitout, ce qui met fin à ce projet. Elle effectue plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Anne-Marie Poitout aimait dessiner et écrire des contes pour enfants. Elle a longtemps eu tendance à détruire son travail. Très solitaire, elle ne parlait à personne et vivait avec ses chats. 

jeudi 7 février 2013

Damian MICHAELS


"I am Wise, Wealthy, Healthy and Strong"
Encre sur papier
14,8 x 21 cm
2006
 
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Damian Michaels est né en 1969 à Petersburg. Il connaît une enfance nomade rythmée par les déménagements dans les différentes régions des Etats-Unis, causés par la profession de son père, concepteur de logiciels pour avions militaires. Dans les années 1970, sa famille s'installe dans la baie de San Francisco. En 1977, il est marqué par la mort de sa cousine et par une expérience troublante au cours de laquelle il lui semble être transporté hors de son corps et où un flash lui révèle ce que sera sa vie future. À l'âge de dix-huit ans, il exerce différents métiers (agent de sécurité, magasinier, employé de bureau) pour s'assumer financièrement. C'est à cette époque qu'il commence à dessiner de manière obsessionnelle et automatique. Il émigre en Australie en 1994 où il se marie. Il expose ses œuvres pour la première fois en 1993, grâce aux encouragements de son ami, artiste lui aussi, Robert Schick. L'univers qu'il dessine, principalement la nuit, est visionnaire, symbolique et religieux. Cette ferveur mystique est servie par différentes techniques : encre de Chine, peinture, crayon, stylo, avec une étonnante précision du trait et beaucoup d'attention portée aux détails. Damian Michaels réside à Melbourne, en Australie, où il partage son temps entre sa vie professionnelle, ses activités d'agent artistique, de créateur, d'animateur et éditeur d'un magazine consacré à l'art visionnaire : "Art Visionnary Magazine".